C’est un paradoxe : les villes concentrent les activités et les personnes. Elles permettent donc, par leur densité et compacité, d’épargner les terres naturelles, forestières et agricoles, où se joue l’essentiel du combat pour la préservation de la biodiversité.
Le ZAN renforce cette stratégie du « land sparing » et l’inscrit dans le marbre : quitte à rendre les villes invivables, trop peuplées, trop denses ?
La préservation de la nature et des cultures n’aura-t-elle pas pour conséquence une détérioration inéluctable du cadre de vie des citadins et l’élimination de la nature en ville à l’heure où celles-ci commencent, déjà, à suffoquer lors des épisodes caniculaires ?
Les municipalités se sont ainsi engagées sur deux fronts : la lutte contre les effets d’îlots de chaleur urbains et le renforcement de la biodiversité avec, dans les deux cas, l’intention de ménager une plus grande place de la nature en ville. Rendre les villes vivables pour leurs habitants nécessitera-t-il de dépasser l’opposition ville / nature ? Plusieurs solutions d’adaptation sont ainsi expérimentées et déployées, certaines nouvelles, d’autres issues de savoir-faire vernaculaires.
Clément Gaillard, urbaniste et designer, a étudié les pratiques historiques de la construction bioclimatique des villes lors de son doctorat. Fondateur du bureau d’études Freio - Design climatique, il redéveloppe ces schémas d’aménagement et techniques au profit de projets architecturaux et urbains à diverses échelles. Il nous présente certains d’entre eux, en particulier l’étude sur les stratégies de rafraîchissement réalisée pour la ville d’Arles.
Tzu-Hsin Karen Chen, géographe, professeure et chercheuse en urbanisme et data science à l’université de Washington, s’attache, quant à elle, à développer une technique de deep learning pour reconstituer des images en haute résolution de l’évolution des formes urbaines et de l’occupation des sols. Avec pour terrain d’étude le Danemark, elle découvre, en croisant sur près de 20 ans l’évolution du couvert végétal et de la densité urbaine, que les régions où la part de nature a le plus augmenté sont aussi celles qui se sont le plus densifiées.
La densité ne serait donc pas nécessairement contradictoire avec le développement de la nature en ville ? Voire un vecteur de son renforcement ? À quelles conditions ?
Thomas Hanss, paysagiste et cofondateur de Villes Vivantes, qui opère depuis 10 ans des milliers de projets de densification douce, a ainsi cherché une réponse à cette question de savoir si la densification pouvait être un levier pour améliorer la biodiversité :
Les travaux de Thomas Hanss suggèrent que l’élément déterminant serait le jardinier plutôt que la taille du jardin.
C’est un paradoxe : les villes concentrent les activités et les personnes. Elles permettent donc, par leur densité et compacité, d’épargner les terres naturelles, forestières et agricoles, où se joue l’essentiel du combat pour la préservation de la biodiversité.
Le ZAN renforce cette stratégie du « land sparing » et l’inscrit dans le marbre : quitte à rendre les villes invivables, trop peuplées, trop denses ?
La préservation de la nature et des cultures n’aura-t-elle pas pour conséquence une détérioration inéluctable du cadre de vie des citadins et l’élimination de la nature en ville à l’heure où celles-ci commencent, déjà, à suffoquer lors des épisodes caniculaires ?
Les municipalités se sont ainsi engagées sur deux fronts : la lutte contre les effets d’îlots de chaleur urbains et le renforcement de la biodiversité avec, dans les deux cas, l’intention de ménager une plus grande place de la nature en ville. Rendre les villes vivables pour leurs habitants nécessitera-t-il de dépasser l’opposition ville / nature ? Plusieurs solutions d’adaptation sont ainsi expérimentées et déployées, certaines nouvelles, d’autres issues de savoir-faire vernaculaires.
Clément Gaillard, urbaniste et designer, a étudié les pratiques historiques de la construction bioclimatique des villes lors de son doctorat. Fondateur du bureau d’études Freio - Design climatique, il redéveloppe ces schémas d’aménagement et techniques au profit de projets architecturaux et urbains à diverses échelles. Il nous présente certains d’entre eux, en particulier l’étude sur les stratégies de rafraîchissement réalisée pour la ville d’Arles.
Tzu-Hsin Karen Chen, géographe, professeure et chercheuse en urbanisme et data science à l’université de Washington, s’attache, quant à elle, à développer une technique de deep learning pour reconstituer des images en haute résolution de l’évolution des formes urbaines et de l’occupation des sols. Avec pour terrain d’étude le Danemark, elle découvre, en croisant sur près de 20 ans l’évolution du couvert végétal et de la densité urbaine, que les régions où la part de nature a le plus augmenté sont aussi celles qui se sont le plus densifiées.
La densité ne serait donc pas nécessairement contradictoire avec le développement de la nature en ville ? Voire un vecteur de son renforcement ? À quelles conditions ?
Thomas Hanss, paysagiste et cofondateur de Villes Vivantes, qui opère depuis 10 ans des milliers de projets de densification douce, a ainsi cherché une réponse à cette question de savoir si la densification pouvait être un levier pour améliorer la biodiversité :
Les travaux de Thomas Hanss suggèrent que l’élément déterminant serait le jardinier plutôt que la taille du jardin.
Inscrivez-vous pour recevoir la lettre trimestrielle de revue de littérature scientifique et l’ensemble des informations sur les prochains évènements Organic Cities