Au-delà des comptages et des concertations, initiés et orchestrés par les techniciens et les collectivités, les habitants ne sont-ils pas, en puissance, les acteurs opérationnels qui nous manquent pour résoudre les grands problèmes de nos territoires ?
Ne devrions-nous pas, urbanistes, aménageurs, élus, quitter l’approche exclusivement « top down » dans laquelle nous persistons depuis des décennies, dans les domaines de la mobilité comme de l’habitat, à l’égard des habitants ?
Le covoiturage l’a démontré sur les trajets de longue distance : les particuliers et leurs véhicules constituent une solution opérante, à faible coût et fort impact, pour desservir tous les recoins du territoire de façon humaine et régulière. Cette prouesse peut-elle être amplifiée et franchir de nouveaux paliers ? Peut-elle être transposée au sujet, plus complexe, de la mobilité quotidienne et des trajets domicile travail en particulier ?
Quelques dizaines, centaines, milliers d’habitants peuvent-ils créer de nouvelles formes d’un « transport en commun » ? A quelle échelle ? Selon quel modèle économique ? Avec quelle implication, planification et participation de la collectivité et des entreprises ? Et pour quel impact, en matière de budget pour les passagers mais également de réduction des émissions carbone ?
Thomas Matagne, fondateur d’Ecov, expose de quelle façon ce nouvel opérateur, qui transforme la voiture en transport collectif dans les zones peu denses, propose un nouveau service public pour mailler les territoires, en créant des lignes de covoiturage qui permettent de covoiturer comme on prend le bus.
Adrien Tahon, directeur général de BlaBlaCar Daily, expose une autre vision pour le déploiement du covoiturage du quotidien dans laquelle les trajets hebdomadaires de chacun peuvent correspondre avec ceux de futurs passagers, via des points de rencontre répartis sur le territoire.
En suivant les problèmes, enjeux et idées fortes soulevées par ces deux témoignages d’opérateur, nous pourrons débattre des conditions dans lesquelles ces services sont viables : densité minimale et répartition spatiale des lieux d’origine et de destination, fréquences garanties, participations financières des collectivités et des employeurs… Dans quelle mesure ces outils « bottom up » du transport quotidien sont-ils complémentaires des solutions du transport en commun ?
Si ce sont les individus qui guident, demain, l’implantation des hubs et le dessin d’une large partie des dessertes, quelles nouvelles géographies apparaîtront ? Quelles formes urbaines, quels aménagements, quels processus de densification permettront d’augmenter la viabilité économique, ainsi que la performance sociale et environnementale, du covoiturage du quotidien ?
Si une somme d’usagers est capable - grâce à des opérateurs innovants - de dessiner de nouvelles lignes du transport en commun, une somme d’habitants peut-elle dessiner également grâce à des opérateurs innovants - les espaces du vivre ensemble à forte densité que les collectivités cherchent à créer dans le coeur des agglomérations françaises ?
C’est la question à laquelle la Ville de Clermont-Ferrand est en train de répondre à travers le « démonstrateur de la ville durable » BAMBA, du nom du concept que Villes Vivantes a développé afin de réaliser les dernières tranches de l’écoquartier de la Grande Plaine selon un modèle BAMBA La Grande Plaine est le 1er lotissement en France où chaque lot est découpé sur mesure et où chaque projet de construction est, également, co-conçu sur mesure en fonction des moyens et des besoins effectifs des futurs occupants. Une telle approche va permettre de créer une centaine de maisons ultra abordables car dessinées par et pour chaque habitant.
Gregory Bernard, adjoint au Maire de Clermont- Ferrand, nous explique ainsi :
Depuis 10 ans, Villes Vivantes expérimente plusieurs modèles de construction de logement par l’auto-promotion accompagnée dans le diffus, que cela soit par la création d’une nouvelle maison dans le jardin (BIMBY) ou le réaménagement et la rénovation de surfaces existantes (BUNTI). Amandine Hernandez, directrice des opérations et Denis Caraire, directeur de l’impact social, et co-fondateurs de
Villes Vivantes, nous présentent ces outils qui permettent à chacun de devenir maître d’ouvrage au bénéfice de la construction de territoires plus durables et plus abordables, dans les secteurs tendus et détendus, ruraux et métropolitains, au service des personnes âgées à la recherche d’un plain-pied bien isolé comme des jeunes ménages à la recherche de leur première maison.
Au-delà des comptages et des concertations, initiés et orchestrés par les techniciens et les collectivités, les habitants ne sont-ils pas, en puissance, les acteurs opérationnels qui nous manquent pour résoudre les grands problèmes de nos territoires ?
Ne devrions-nous pas, urbanistes, aménageurs, élus, quitter l’approche exclusivement « top down » dans laquelle nous persistons depuis des décennies, dans les domaines de la mobilité comme de l’habitat, à l’égard des habitants ?
Le covoiturage l’a démontré sur les trajets de longue distance : les particuliers et leurs véhicules constituent une solution opérante, à faible coût et fort impact, pour desservir tous les recoins du territoire de façon humaine et régulière. Cette prouesse peut-elle être amplifiée et franchir de nouveaux paliers ? Peut-elle être transposée au sujet, plus complexe, de la mobilité quotidienne et des trajets domicile travail en particulier ?
Quelques dizaines, centaines, milliers d’habitants peuvent-ils créer de nouvelles formes d’un « transport en commun » ? A quelle échelle ? Selon quel modèle économique ? Avec quelle implication, planification et participation de la collectivité et des entreprises ? Et pour quel impact, en matière de budget pour les passagers mais également de réduction des émissions carbone ?
Thomas Matagne, fondateur d’Ecov, expose de quelle façon ce nouvel opérateur, qui transforme la voiture en transport collectif dans les zones peu denses, propose un nouveau service public pour mailler les territoires, en créant des lignes de covoiturage qui permettent de covoiturer comme on prend le bus.
Adrien Tahon, directeur général de BlaBlaCar Daily, expose une autre vision pour le déploiement du covoiturage du quotidien dans laquelle les trajets hebdomadaires de chacun peuvent correspondre avec ceux de futurs passagers, via des points de rencontre répartis sur le territoire.
En suivant les problèmes, enjeux et idées fortes soulevées par ces deux témoignages d’opérateur, nous pourrons débattre des conditions dans lesquelles ces services sont viables : densité minimale et répartition spatiale des lieux d’origine et de destination, fréquences garanties, participations financières des collectivités et des employeurs… Dans quelle mesure ces outils « bottom up » du transport quotidien sont-ils complémentaires des solutions du transport en commun ?
Si ce sont les individus qui guident, demain, l’implantation des hubs et le dessin d’une large partie des dessertes, quelles nouvelles géographies apparaîtront ? Quelles formes urbaines, quels aménagements, quels processus de densification permettront d’augmenter la viabilité économique, ainsi que la performance sociale et environnementale, du covoiturage du quotidien ?
Si une somme d’usagers est capable - grâce à des opérateurs innovants - de dessiner de nouvelles lignes du transport en commun, une somme d’habitants peut-elle dessiner également grâce à des opérateurs innovants - les espaces du vivre ensemble à forte densité que les collectivités cherchent à créer dans le coeur des agglomérations françaises ?
C’est la question à laquelle la Ville de Clermont-Ferrand est en train de répondre à travers le « démonstrateur de la ville durable » BAMBA, du nom du concept que Villes Vivantes a développé afin de réaliser les dernières tranches de l’écoquartier de la Grande Plaine selon un modèle BAMBA La Grande Plaine est le 1er lotissement en France où chaque lot est découpé sur mesure et où chaque projet de construction est, également, co-conçu sur mesure en fonction des moyens et des besoins effectifs des futurs occupants. Une telle approche va permettre de créer une centaine de maisons ultra abordables car dessinées par et pour chaque habitant.
Gregory Bernard, adjoint au Maire de Clermont- Ferrand, nous explique ainsi :
Depuis 10 ans, Villes Vivantes expérimente plusieurs modèles de construction de logement par l’auto-promotion accompagnée dans le diffus, que cela soit par la création d’une nouvelle maison dans le jardin (BIMBY) ou le réaménagement et la rénovation de surfaces existantes (BUNTI). Amandine Hernandez, directrice des opérations et Denis Caraire, directeur de l’impact social, et co-fondateurs de
Villes Vivantes, nous présentent ces outils qui permettent à chacun de devenir maître d’ouvrage au bénéfice de la construction de territoires plus durables et plus abordables, dans les secteurs tendus et détendus, ruraux et métropolitains, au service des personnes âgées à la recherche d’un plain-pied bien isolé comme des jeunes ménages à la recherche de leur première maison.
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