Les métropoles "bottom-up" : vers des méga-villages ? / part.1

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Les modèles de micro-urbanisme spontané ou l'émergence de Tokyo

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Jorge Almazán est architecte et urbaniste, basé à Tokyo.

Il présente en France, pour la première fois, son ouvrage publié en 2022, sur les modèles de développement urbain spontanés qui caractérisent l’urbanisme de la capitale japonaise : « Emergent Tokyo : Designing the Spontaneous City » dans lequel il tente de faire émerger des schémas qui permettent de comprendre comment l’une des plus grandes métropoles au monde est également l’une des villes les plus vivables et abordables.

Jorge Almazán a monté sa propre agence, Jorge Almazán Architects, qui opère des projets au Japon et en Espagne et il enseigne aujourd’hui au Center for Space and Environement Design Engineering à la Keio University de Tokyo dont il dirige également le Studiolab, une plateforme de recherche et d’innovation en design.

Son travail de recherche porte sur la relation entre les différentes échelles de la ville, de l’intérieur des bâtiments aux bâtiments eux-mêmes jusqu’aux différents quartiers avec pour coeur d’étude la mégalopole tokyoïte.

Tokyo-Yokohama est la plus grande aire urbaine au monde, avec environ 38 millions d’habitants. La métropole recouvre les préfectures de Tokyo, Kanagawa, Saitama et Chiba avec une population qui a augmenté de plus de 30% en 50 ans.

Tokyo est souvent citée comme l’exemple d’une réforme efficace du cadre règlementaire avec la suppression, dans les années 1990, de nombreuses restrictions à la construction, permettant une densification organique et la démultiplication de l’offre de logements, abordables, parce que produits par micro-projets, selon les besoins. La ville a connu un développement urbain intégré et structuré par un réseau de transports en commun efficace et un tissu urbain relativement bas, essentiellement constitué de maisons individuelles, et irrigué par des petites rues à échelle humaine ponctuées de commerces, d’activités et de services de proximité.

Tokyo apparaît donc comme l’un des archétypes de la ville organique.

Nous évoquons avec Jorge Almazán les potentielles causes d’un tel dynamisme et équilibre urbains.

Relèvent-t-elles :

  • D’un code d’urbanisme national peu contraignant sur les questions de gabarit, de densité et d’usage des parcelles dédiées à l’habitation ?
  • D’une prédominance du gouvernement national en matière d’aménagement du territoire ce qui limite le phénomène du NIMBY (Not In My BackYard) ?
  • D’une approche juridique « de plein droit » qui élimine les longues procédures d’examen discrétionnaire ? (Si un projet est conforme au zonage, il obtient un permis relativement rapidement. Il en résulte une certaine facilitation de la construction et la création d’une offre de logement très abordable malgré l’attractivité de la capitale).
  • D’une architecture japonaise qui prend le parti de construire des bâtiments élancés sur des parcelles étroites ?

Jorge Almazán est architecte et urbaniste, basé à Tokyo.

Il présente en France, pour la première fois, son ouvrage publié en 2022, sur les modèles de développement urbain spontanés qui caractérisent l’urbanisme de la capitale japonaise : « Emergent Tokyo : Designing the Spontaneous City » dans lequel il tente de faire émerger des schémas qui permettent de comprendre comment l’une des plus grandes métropoles au monde est également l’une des villes les plus vivables et abordables.

Jorge Almazán a monté sa propre agence, Jorge Almazán Architects, qui opère des projets au Japon et en Espagne et il enseigne aujourd’hui au Center for Space and Environement Design Engineering à la Keio University de Tokyo dont il dirige également le Studiolab, une plateforme de recherche et d’innovation en design.

Son travail de recherche porte sur la relation entre les différentes échelles de la ville, de l’intérieur des bâtiments aux bâtiments eux-mêmes jusqu’aux différents quartiers avec pour coeur d’étude la mégalopole tokyoïte.

Tokyo-Yokohama est la plus grande aire urbaine au monde, avec environ 38 millions d’habitants. La métropole recouvre les préfectures de Tokyo, Kanagawa, Saitama et Chiba avec une population qui a augmenté de plus de 30% en 50 ans.

Tokyo est souvent citée comme l’exemple d’une réforme efficace du cadre règlementaire avec la suppression, dans les années 1990, de nombreuses restrictions à la construction, permettant une densification organique et la démultiplication de l’offre de logements, abordables, parce que produits par micro-projets, selon les besoins. La ville a connu un développement urbain intégré et structuré par un réseau de transports en commun efficace et un tissu urbain relativement bas, essentiellement constitué de maisons individuelles, et irrigué par des petites rues à échelle humaine ponctuées de commerces, d’activités et de services de proximité.

Tokyo apparaît donc comme l’un des archétypes de la ville organique.

Nous évoquons avec Jorge Almazán les potentielles causes d’un tel dynamisme et équilibre urbains.

Relèvent-t-elles :

  • D’un code d’urbanisme national peu contraignant sur les questions de gabarit, de densité et d’usage des parcelles dédiées à l’habitation ?
  • D’une prédominance du gouvernement national en matière d’aménagement du territoire ce qui limite le phénomène du NIMBY (Not In My BackYard) ?
  • D’une approche juridique « de plein droit » qui élimine les longues procédures d’examen discrétionnaire ? (Si un projet est conforme au zonage, il obtient un permis relativement rapidement. Il en résulte une certaine facilitation de la construction et la création d’une offre de logement très abordable malgré l’attractivité de la capitale).
  • D’une architecture japonaise qui prend le parti de construire des bâtiments élancés sur des parcelles étroites ?

Les modèles de micro-urbanisme spontané ou l'émergence de Tokyo
Jorge Almazán
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Jorge Almazán
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