Le tissu urbain organique de l’aire urbaine de Jakarta, à la fois villageois et métropolitain, est-il l’une des plus belles réussites urbanistiques du XXème siècle ?
C’est la thèse que défend Herald van der Linde, économiste, Chief Asia Equity Strategist pour la HSBC et auteur de « Jakarta: History of a Misundertood City ».
Son exposé vient compléter celui, donné la veille par Jorgé Almazan, sur Tokyo, mégapole villageoise dont l’essentiel du tissu urbain est formé, lui aussi, d’un « océan de maisons ». La performance du tissu urbain de Jakarta est tout aussi impressionnante :
« Jakarta est une ville fabuleuse. Pour beaucoup, cette affirmation pourra paraître étrange. N’évoque-t-elle pas en premier lieu des images d’embouteillages infinis, de centres commerciaux démesurés où l’on ne trouve que des produits similaires, mais aussi, bien sûr, des inondations ? »
« Mais Jakarta est beaucoup plus que le centre politique, économique et culturel de l’Indonésie. Cette métropole étalée de plus de 30 millions d’habitants est un lieu vibrant, énergique et débordant de vie, un immense labyrinthe d’allées et de ruelles où l’on croise des enfants qui continuent d’aller à pied à l’école, des vendeurs de bakso (une soupe avec ses boulettes de viande) et les tenancières de petites boutiques où l’on trouve « tout », depuis les snacks et plats de pâtes jusqu’aux piles et cigarettes, en passant par la papeterie. On y rencontre également, au grès des ruelles, des barbiers, des magasins de réparation de motos – qui vous promettent des réparations magiques – des courts de badminton, et de petites mosquées ».
« À la nuit tombée, ces petites échoppes s’illuminent, créant une atmosphère conviviale et chaleureuse. Lorsque les soirées sont douces, j’ai pris plaisir à passer du temps dehors, fumant une cigarette kretek que j’accompagnais d’un sateh ou d’un nasi goreng… Cet esprit de voisinage remonte aux jours où ces kampung – aujourd’hui absorbés dans la grande métropole – étaient à l’origine de petits villages installés à l’écart de la ville ».
Cette description que donne Herald van der Linde de la vie quotidienne à Jakarta ne porte pas sur les quelques rues ou quartiers les plus animés de la mégapole : elle relate une forme de réalité villageoise qui s’offre presque partout aux dizaines de millions d’habitants de la métropole.
Une réalité villageoise qui a également réussi à faire de l’actuelle capitale de l’Indonésie, la locomotive d’une puissance économique montante que les observateurs voient devenir la 10e, la 6e et même pour certains, la 4ème économie mondiale à l’horizon 2030.
Retraçant l'évolution de cette ville javanaise depuis l'époque précoloniale jusqu'à la métropole trépidante - mais également polluée et largement soumise aux inondations - qu'elle est devenue, Herald nous propose une lecture des défis que doit aujourd’hui affronter Jakarta à la lumière des luttes qu'elle a dû conduire par le passé.
Le tissu urbain organique de l’aire urbaine de Jakarta, à la fois villageois et métropolitain, est-il l’une des plus belles réussites urbanistiques du XXème siècle ?
C’est la thèse que défend Herald van der Linde, économiste, Chief Asia Equity Strategist pour la HSBC et auteur de « Jakarta: History of a Misundertood City ».
Son exposé vient compléter celui, donné la veille par Jorgé Almazan, sur Tokyo, mégapole villageoise dont l’essentiel du tissu urbain est formé, lui aussi, d’un « océan de maisons ». La performance du tissu urbain de Jakarta est tout aussi impressionnante :
« Jakarta est une ville fabuleuse. Pour beaucoup, cette affirmation pourra paraître étrange. N’évoque-t-elle pas en premier lieu des images d’embouteillages infinis, de centres commerciaux démesurés où l’on ne trouve que des produits similaires, mais aussi, bien sûr, des inondations ? »
« Mais Jakarta est beaucoup plus que le centre politique, économique et culturel de l’Indonésie. Cette métropole étalée de plus de 30 millions d’habitants est un lieu vibrant, énergique et débordant de vie, un immense labyrinthe d’allées et de ruelles où l’on croise des enfants qui continuent d’aller à pied à l’école, des vendeurs de bakso (une soupe avec ses boulettes de viande) et les tenancières de petites boutiques où l’on trouve « tout », depuis les snacks et plats de pâtes jusqu’aux piles et cigarettes, en passant par la papeterie. On y rencontre également, au grès des ruelles, des barbiers, des magasins de réparation de motos – qui vous promettent des réparations magiques – des courts de badminton, et de petites mosquées ».
« À la nuit tombée, ces petites échoppes s’illuminent, créant une atmosphère conviviale et chaleureuse. Lorsque les soirées sont douces, j’ai pris plaisir à passer du temps dehors, fumant une cigarette kretek que j’accompagnais d’un sateh ou d’un nasi goreng… Cet esprit de voisinage remonte aux jours où ces kampung – aujourd’hui absorbés dans la grande métropole – étaient à l’origine de petits villages installés à l’écart de la ville ».
Cette description que donne Herald van der Linde de la vie quotidienne à Jakarta ne porte pas sur les quelques rues ou quartiers les plus animés de la mégapole : elle relate une forme de réalité villageoise qui s’offre presque partout aux dizaines de millions d’habitants de la métropole.
Une réalité villageoise qui a également réussi à faire de l’actuelle capitale de l’Indonésie, la locomotive d’une puissance économique montante que les observateurs voient devenir la 10e, la 6e et même pour certains, la 4ème économie mondiale à l’horizon 2030.
Retraçant l'évolution de cette ville javanaise depuis l'époque précoloniale jusqu'à la métropole trépidante - mais également polluée et largement soumise aux inondations - qu'elle est devenue, Herald nous propose une lecture des défis que doit aujourd’hui affronter Jakarta à la lumière des luttes qu'elle a dû conduire par le passé.
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